La pandémie de Covid-19 nous rappelle avec acuité que le Web est devenu incontournable dans l’étude des événements récents. En cela le phénomène mémoriel ne fait pas exception, que l’on pense aux débats sur le passé colonial ou sur la Guerre d’Algérie. Cependant, les traces laissées sur la Toile sont instables et difficiles à appréhender pour les historien·ne·s du temps présent. Nées dans les années 1990, les initiatives d’archivage de ce patrimoine nativement numérique se sont traduites par la création d’un dépôt légal du Web français dont la collecte, la conservation et l’accès sont organisés par l’INA et la BNF. Ce Web archivé constitue un gisement de sources précieux permettant de retrouver des contenus aujourd’hui inaccessibles en ligne. L’archivage du Web offre en outre la possibilité de consulter d’anciennes versions de sites mais aussi de pérenniser un corpus issu du « Web vivant ». Ce livre, à partir de la thèse pionnière soutenue en 2015, apporte des clefs pour appréhender les enjeux historiographiques liés au déploiement des récits publics consacrés aux passés sur le Web. Il propose également des pistes méthodologiques adressées à des étudiant·e·s ou à des chercheur·e·s désireux·euses de se plonger dans l’étude d’un phénomène à partir des archives du Web.
Sophie Gebeil est maître de conférences en histoire contemporaine à Aix-Marseille Université. Ses recherches portent sur les modes de médiation du passé en ligne. Elle travaille ainsi à partir des archives du Web dont l’appréhension constitue un défi pour les chercheurs en histoire.
198 pages / Août 2021
ISBN : 978-2-86938-282-4/ e-pub : 978-2-86938-283-1
Prix public : 16€